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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/195

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sur sa droite ou sur sa gauche est mise au milieu de la justification ; le blanc nécessaire pour parfaire la justification est réparti de chaque côté.

Si, au contraire, la longueur de justification disponible est suffisante, l’un des côtés de la gravure est habillé par le texte : celui-ci est repris au composteur et remanié sur le complément de justification utile pour parfaire la justification totale.

17. Une gravure seule dans une page et dont l’emplacement n’est pas rigoureusement indiqué se met dans le texte selon la proportion, sur 10 lignes, de 6 lignes de texte en pied pour 4 lignes de texte en tête, le folio en plus.

18. La gravure dont la place est exigée par l’auteur dans le corps d’un alinéa suit nécessairement, au point de vue emplacement, le sort de cet alinéa ; mais, autant que possible, elle doit être, si elle est habillée, entièrement encadrée par le texte qui la concerne.

Toutefois, la gravure pourra être légèrement remontée dans le corps de l’alinéa précédent ou, au contraire, enjamber sur l’alinéa suivant, si l’emplacement demandé ne permet pas d’avoir au moins deux lignes de texte en tête ou en pied de la page.

19. Une gravure qui, dans un texte courant à deux colonnes, occuperait la justification entière d’une colonne, sera mise de préférence au milieu de la justification totale des deux colonnes et habillée, si le blanc excédant le permet, à droite et à gauche.

Toutefois, lorsque la gravure déborde légèrement au delà de la justification de la colonne à laquelle elle appartient, certains auteurs préfèrent l’habillage sur un seul côté.

20. Les auteurs ne sont pas d’accord sur la manière dont une figure, de largeur très inférieure à la justification, doit être habillée lorsque l’auteur exige qu’elle soit placée au milieu d’une page à justification unique : les uns, après avoir placé le texte de tête, habillent la gravure entièrement sur la gauche, puis reprennent l’habillage à la partie droite ; les autres, après le texte de tête, continuent les lignes d’habillage de gauche à droite en enjambant sur la gravure[1].

  1. La question est en effet complexe : dans un des cas proposés, le lecteur éprouve à chaque fraction de ligne une hésitation, qui augmente lorsqu’il faut, la lecture de l’habillage de gauche terminée, remonter au texte de l’habillage de droite, puis reprendre sous l’habillage de gauche le texte de pied ; dans l’autre solution, le passage d’un mot au mot suivant par-