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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/194

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13. La gravure dont l’excédent de justification est de 1, 2 ou 3 points au plus sera ramenée à la justification régulière de la page par un rabotage des côtés du bois, s’il est possible.

14. Dans les ouvrages à deux colonnes, la disposition du texte coupé par une gravure occupant la justification totale de la page est différente, suivant les auteurs :

a) Les uns préfèrent continuer le texte par colonnes en enjambant la gravure ;

b) Les autres, la gravure atteinte dans la colonne 1, conseillent de reporter la suite du texte au haut de la colonne 2, puis de reprendre sous la figure dans la première colonne, pour continuer à la deuxième. Cette disposition paraît anormale : elle ne peut se justifier, sous le spécieux prétexte que, la figure interrompant le texte, les yeux se reportent spontanément vers le haut de la colonne suivante ;

c) D’ailleurs, si le texte comporte trois colonnes, les auteurs ne conseillent plus d’arrêter le texte à la gravure, de le faire suivre à la colonne 2, puis à la colonne 3 pour revenir ensuite, sous la gravure, à la colonne 1 : ils recommandent d’enjamber la gravure pour la suite de la composition dans chaque colonne. Aucune raison ne paraît s’opposer à l’adoption d’une semblable manière d’agir pour les travaux à deux colonnes. Outre que cette disposition est préférable, elle donne lieu à moins de contradictions. Si en effet la gravure, au lieu d’occuper la largeur totale de la justification ne réclame qu’une partie de celle-ci la suite de la composition s’établit obligatoirement par colonnes[1].

15. Le metteur en pages doit éviter d’intercaler une gravure occupant la justification entière entre une ligne de titre, gras ou italique, et une ligne de texte, que ce titre soit placé en vedette, ou qu’il soit réuni au texte.

16. Une gravure dont la longueur ne permet de placer aucun texte

  1. Cependant Th. Lefevre dit très catégoriquement : « Lorsque dans un ouvrage à deux, trois ou quatre colonnes, une figure occupe la justification générale, le texte, interrompu, à la première colonne, par la rencontre de cette figure, se continue immédiatement sur la deuxième, la troisième et la quatrième colonne, puis revient à la première au-dessous de la figure. »

    Toutefois notre auteur ajoute : « Mais, si la figure prend du texte sur ses deux côtés, le texte (remanié suivant la largeur du bois) se continue sans interruption jusqu’au bas de la première colonne et reprend ensuite en tête de la seconde. »