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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/215

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D’après H. Fournier, on appelle hauteur d’un châssis la distance des deux bandes qui sont, l’une la plus rapprochée, l’autre la plus éloignée de la personne qui impose ; la largeur est la distance des deux bandes latérales.

La barre du châssis in-8 est placée dans le sens de la hauteur : 4 pages de chaque côté ; celle du châssis in-16 est dans le sens de la largeur : 8 pages de côté et d’autre ; ces châssis sont vulgairement désignés sous le nom de châssis in-4.

Le châssis in-12, à « la française », a sa barre dans le sens de la longueur : les douze pages sont partagées en deux parties égales ; dans la disposition « hollandaise », la barre, séparant les pages 4 au haut du châssis et 8 en bas, occupe sur la largeur la place des grandes têtières.

Les châssis croisillons possèdent une barre en largeur et une en hauteur, assemblées à leur point de rencontre ; on parvient ainsi à donner à ces châssis, ordinairement de grandes dimensions, une rigidité relativement forte.

Théoriquement, la ramette doit servir à l’imposition des ouvrages connus sous la dénomination générique de travaux de ville, tels que placards, tableaux, prospectus, programmes, etc. Son emploi est dès lors des plus fréquents, pour des modèles de tous formats et de proportions des plus diverses. Il s’ensuit que les formats de ramettes, dont dispose une imprimerie, sont souvent fort nombreux et aussi variables : « on en voit de très longues et très étroites qui servent à des têtes de registres ; d’autres, à bandes très larges et très épaisses, notamment pour l’imposition des placards ou d’autres compositions massives et compactes, qui exigent une solidité et une résistance particulières ; d’autres, au contraire, extrêmement restreintes dans leurs proportions qui parfois n’atteignent pas celles d’une page in-8. Les ramettes, à la différence des châssis, se placent dans n’importe quel sens sur le marbre de la presse ; et elles peuvent occuper toutes les positions exigées » pour le tirage du modèle.

Les ramettes se fabriquent d’ailleurs, comme les châssis, à feuillures ou à petites barres, pour des assemblages de deux ou de quatre, surtout utilisés pour l’impression des journaux.

Les châssis sont destinés plus spécialement aux impositions des labeurs ; pour ce motif, ils sont fréquemment appareillés par deux et poinçonnés d’un signe distinctif permettant de les assortir sans difficulté. Leurs dimensions suivent ordinairement celles des formats de papiers,