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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/235

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le côté de première qui contient les pages 1 et 16, les pages se succèdent de deux en deux ; il en est de même dans toutes les impositions, si l’on envisage presque isolément chaque feuille ou, le cas échéant, chacune des fractions qui composent cette feuille ; cependant certains formats font exception à cette règle, tel l’in-18 en un cahier, comme on le verra plus loin.

Ces désignations — côté de première, côté de deux — sont parfois toutes relatives : dans les tirages à grand format, double ou quadruple, il arrive en effet que l’on marie, que l’on impose pour être tirées en même temps, deux ou quatre feuilles du même travail ; fréquemment, dans ces cas, pour des raisons d’assemblage, on impose dans un même châssis un côté de première et un côté de deux, alors qu’un autre châssis contient un côté de deux et un côté de première. Toujours alors la forme qui contient la page 1 de la feuille dont la désignation est la plus faible dans l’ordre numéral reçoit le nom de côté de première. Les tirages sur rotatives donnent lieu à la même observation : suivant que la sortie de la feuille imprimée a lieu à plat, à un ou plusieurs plis roulés, l’imposition est différente, et la dénomination côté de première ou côté de seconde n’a plus souvent qu’une valeur toute relative.

À ce sujet, on peut dire qu’il est indispensable, toutes les fois que l’on aura plusieurs côtés de feuilles différentes à imposer dans un même châssis, d’adopter dans une Maison une règle uniforme. Ainsi le côté de deux, ou plutôt la première feuille des côtés de deux, sera toujours à droite sur le marbre et à main droite de l’ouvrier lorsqu’il a la feuille devant lui, le bas de la feuille 2 le plus rapproché de son corps. Il va de soi que les côtés de première doivent toujours être établis en rapport avec les côtés de deux.

L’intérêt qu’il y a à adopter une règle immuable est évident : on écarte toute chance d’erreur, on évite toute explication superflue ou hors de propos, s’il y a changement d’ouvrier. En tout, d’ailleurs, il est indispensable d’avoir une méthode.

En raison du format, du petit nombre de pages, du modèle ou de la grandeur de la presse, l’ensemble des pages composant la feuille peut être imposé en une seule forme. Cette disposition est utilisée pour les tirages en blanc, c’est-à-dire pour les tirages dans lesquels, en raison du genre de la machine, l’impression a lieu d’un seul côté du papier, l’autre côté étant imprimé seulement par un deuxième passage de la feuille sous presse.

Les pages, classées par le metteur en pages suivant les côtés, sont placées sur le marbre ; l’imposeur les dispose dans l’ordre exigé par le