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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/298

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VIII

MODÈLES D’IMPOSITION


En dehors des metteurs en pages et des corrigeurs, très peu de typographes connaissent les impositions. Cela tient à deux causes principales : le manque de pratique et la facilité avec laquelle les impositions s’oublient quand elles n’ont été apprises que théoriquement.

Mais il est une troisième cause dont on ne parle, pas et qui mérite, à notre avis, d’être mentionnée de préférence aux deux premières : ce sont les explications qui devraient exister dans les traités d’imposition, mais qui font défaut à la plupart d’entre eux.

Les auteurs se contentent de donner des modèles, très nombreux et très variés, que les jeunes ouvriers sont obligés de se graver dans la mémoire sans qu’un enchaînement quelconque vienne, aider à ce travail. On néglige, en outre, de donner aux apprentis des feuilles imprimées à plier : pourtant, rien n’est plus efficace.

Si les impositions ne sont pas saisies pendant l’apprentissage ou les premières années qui le suivent, il arrive un âge où elles ne se comprennent plus, où elles se font en tâtonnant, où pour les mener à bonne fin l’ouvrier a recours à des procédés qu’il dissimule soigneusement à ses camarades dans la crainte de passer pour un ignorant. Cette hésitation, ce doute de soi-même, ce soin que l’on met à cacher son infériorité pratique, sont parfois une source d’erreurs des plus préjudiciables.


PRÉLIMINAIRES


1. Les impositions se rattachent à deux groupes principaux : l’in-4 et l’in-6.

2. a) L’in-4, pris comme base, a des multiples qui sont l’in-8, l’in-16, l’in-32, etc. Les impositions de ce genre sont toujours, côté de première ou côté de deux, divisées en groupes réguliers de 4 ou de 8 pages, lorsqu’il s’agit de l’imposition courante :