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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/327

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justification moindre ; — et, au-dessous de 10-12 douzes, ils ont proposé de ramener le blanc distinctif de l’alinéa à 1/2 cadratin.

e) Sans contester le bien-fondé des raisons invoquées à l’appui de cette manière de voir, il faut reconnaître, que cette méthode a rencontré peu de partisans : elle paraît, sans grand profit d’esthétique et sans aucun surcroît, de clarté, compliquer une règle, fort simple :

f) Jusqu’à 22 douzes le renfoncement de l’alinéa est indiqué par 1 cadratin de blanc ; au delà de celle justification le renfoncement est porté à 2 cadratins.

13. Le renfoncement de l’alinéa n’a pas lieu, si cet alinéa commence par une lettre de deux points, soit simple, soit ornée, ou par une gravure[1].

14. Si dans un manuscrit, dont le texte est à composer en caractères de corps différents, se rencontrent de courts alinéas, tous les alinéas doivent être renfoncés d’un nombre, égal de points.

Soit, par exemple, un texte composé en corps 10 ; les intercalations sont en corps 8. À chaque alinéa de celles-ci le compositeur ajoutera 2 points de blanc en plus du cadratin de 8 points : un blanc régulier de 10 points se trouvera ainsi précéder le premier mot de tous les alinéas.

15. Si la dernière ligne d’un alinéa comporte, en fin de justification, après le dernier mot, un blanc inférieur à 1 cadratin, ce blanc doit être réparti également entre chacun des mots de la ligne.

16. D’après certains auteurs, il ne serait pas bon de terminer un alinéa par le rejet en ligne creuse de la fin d’un mot divisé.

Si l’espacement le permet, les dernières lignes seront remaniées pour obtenir un rejet convenable, c’est-à-dire le report du mot entier à la ligne suivante, en évitant toutefois de faire considérer ce rejet comme une ligne à voleur. Si, au contraire, l’espacement est suffisamment large, il vaudra mieux casser la ligne à cadrats et terminer par une ligne pleine : ce qui est aussi un défaut, mais moins grave que le premier.

Si l’une de ces dispositions donne trop à la dernière ligne l’apparence d’une ligne de blanc, l’autre a l’inconvénient de ne pas rendre l’alinéa assez sensible à l’œil. Il faut donc éviter ces deux extrêmes.

  1. Voir sur ce sujet page 185, n° 6.