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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/358

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Latin :

  aber-ra-tion, exem-plaire, au-bé-pine,
con-né-table, bi-no-cu-laire, mu-sa-raigne.
ma-lheur, ma-nœuvre,

Français : préfixes :

  ab-sence, ra-voir, su-ra-bon-dant,
aveu-gle[1], su-bal-terne, ma-la-droit,
abré-ger, dé-sa-vœu, pa-ra-che-ver,
dé-sen-pa-rer, ra-battre, réa-gir,
mé-sin-tel-ligence, mé-su-ser, su-rai-gu.

Suffixes :

  la-vage, ose-raie, por-tail,
hui-taine, mo-laire, pen-dai-son,
ven-geance, lé-gende, mou-tarde,
bil-lard, fon-da-tion, bou-chée,
po-tier, lin-gère, four-be-rie,
ro-ma-nesque, no-blesse, dan-seur,
fu-meur, ma-la-die, gour-man-dise.

On voit, les différences profondes qui séparent les deux systèmes et les conséquences extrêmes auxquelles on est entraîné à vouloir s’en tenir strictement, au premier.

6. Le système le plus fréquemment conseillé, celui qui a semblé préférable à la généralité des auteurs typographiques, est le système de la division syllabique ou d’épellation ; en le mitigeant, et, dans quelques rares circonstances en l’améliorant à l’aide du système étymologique, il se montre de beaucoup supérieur à son concurrent. C’est, au reste, celui que la plupart de nos typographes, la totalité, peut-on dire, suivent sans même s’en douter.

Ces distinctions de divisions étymologiques ou syllabiques ne sont point nouvelles, et les correcteurs savent par expérience que tous les auteurs typographiques s’en sont longuement préoccupés.

Le système syllabique a les préférences de M. Frey, qui donne, dans son Manuel, de multiples raisons en faveur de « son excellence, de sa supériorité et des coupures rationnelles qui en sont la conséquence ».

M. Théotiste Lefevre, dans son Manuel du Compositeur typographe, l’un

  1. Conséquemment, dans une composition très soignée ce mot ne peut se prêter à aucune division.