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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/473

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car c’est en Angleterre qu’on en fit pour la première fois usage au début du xixe siècle.
xxxx Toutes les imprimeries d’Europe et du Nouveau Monde ont adopté les chiffres hindous d’un même calibre, d’aspect plus régulier que les chiffres mixtes qui, malgré leur avantage de lisibilité meilleure, à laquelle Didot apporta une heureuse contribution, paraissent quelque peu délaissés.

2. À côte des chiffres arabes ou hindous, ainsi que des chiffres mixtes, de caractère romain, il existe également, pour le caractère italique, des chiffres arabes et des chiffres mixtes :


mais leur emploi est assez restreint : on ne les rencontre guère que dans les ouvrages littéraires, ou en des textes entièrement italiques. Leur lisibilité est d’ailleurs si médiocre, leur aspect si peu agréable à l’œil qu’on évite de les utiliser pour les ouvrages de mathématiques, les tableaux, les alignements, etc.

3. Outre ses chiffres arabes ou mixtes, de la casse, chaque caractère ou, tout au moins, un caractère dans chaque corps possède, pour les renvois de notes, les abréviations métriques, etc., des chiffres appelés supérieurs, parce que, plus petits d’œil que les chiffres du caractère utilisé, ils sont fondus leur base concordant avec le talus de tête des lettres courtes :


par contre, les chiffres dits inférieurs, employés notamment dans les ouvrages de chimie, sont fondus leur talus de tête s’accordant avec la base d’alignement des lettres courtes.

4. Nombre d’imprimeries possèdent, en outre, dans certains corps, particulièrement ceux dont les petites capitales sont utilisées pour la composition des titres courants, des chiffres petit œil.

Ces chiffres fondus spécialement — et qui ne sont, en définitive, que des chiffres d’un corps déterminé fondus pour un caractère de corps plus élevé — s’alignent par le pied avec les petites capitales du caractère ; ils débordent de fort peu par la tête. Ainsi l’œil n’est point choqué par la disproportion qui existe trop fréquemment entre les lettres d’un titre courant et ses chiffres folios, disproportion dont le lecteur s’explique plutôt mal, ou même pas du tout, les raisons.

5. Le chiffre 3 possède deux formes bien différentes : l’une, dont la