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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/552

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d) Lorsqu’employant une expression ancienne on parle de l’évêque d’un diocèse :

Monsieur de Condom,--------Monsieur de Meaux.

e) Lorsque les mots Monsieur, Madame, Mademoiselle, etc., font partie d’un titre d’ouvrage :

Madame Bovary, l’un des romans les plus curieux de Flaubert…

f) Lorsque les mots Monsieur, Madame, Mademoiselle, désignent des membres de la famille royale[1] :

La fille de Gaston d’Orléans voulut être appelée Mademoiselle.

g) Dans les suscriptions :

À Monsieur le Maire, de la ville de Tours.

29. Dans les ouvrages spéciaux, où les adjectifs qualificatifs saint, sainte, sont fréquemment répétés, certains auteurs, pour des raisons spéciales, abrègent :

St, Ste, St, Ste, ou, plus rarement, S. ;


mais dans un labeur soigné, où les règles typographiques doivent être scrupuleusement observées, cette manière d’agir ne saurait être tolérée : saint et sainte s’exprimeront au long.
---- Les mots saint et sainte faisant partie d’un nom propre ne s’abrègent jamais :

le duc de Saint-Simon, rue du Marché-Saint-Honoré,
Saintes-Maries-de-la-Mer,----- l’église Saint-Gatien.

À l’encontre de cette règle, quelques auteurs typographiques acceptent l’abréviation des mots saint et sainte, lorsque ceux-ci font partie de la dénomination d’une rue, d’un lieu dit, d’un monument. Il ne paraît pas qu’il y ait lieu d’accepter cette opinion : si, en effet, une rue ou un monument reçoit le nom d’une personnalité dans lequel figure le mot saint, on doit écrire d’après la règle ci-dessus :

rue Saint-Simon,--------rue Bernardin-de-Saint-Pierre ;


si, au lieu d’être partie d’un nom propre, le mot saint n’est qu’un adjectif qualificatif accolé au nom, il serait loisible de composer :

rue S.-Gatien,--------rue du Faubourg-S.-Honoré;

  1. Voir, sur le même sujet, le chapitre xvi, Capitales et bas de casse, § 30.