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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/689

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Cependant, certains formats, notamment ceux au-dessous de l’in-12, ne sauraient, en raison de l’exiguïté des marges, comporter de manchettes.

D’après E. Leclerc[1], le premier ouvrage où se rencontrent des notes marginales serait un Apulée imprimé à Rome, en 1469, par Sweynheim et Panhartz.
xxxx Autrefois, on se servait de la croix (+) pour renvoyer aux notes marginales.

1. Ainsi que l’indique leur nom, les manchettes ou notes marginales sont placées sur les marges[2], en regard du texte auquel elles se rapportent.

2. Dans les pages impaires, la manchette figure dans la marge droite ; aux pages paires, dans la marge gauche ; pour parler plus simplement, la manchette s’imprime constamment dans la marge extérieure, c’est-à-dire du côté de la pagination.
xxxx Parfois cependant on rencontre les manchettes dans la marge intérieure, par exemple dans certaines impressions administratives, circulaires, instructions, etc. ; la marge extérieure, fort importante, est alors destinée à recevoir, le cas échéant, les annotations manuscrites, qui doivent compléter, modifier ou éclairer le texte.

3. Dans les ouvrages à deux colonnes, les manchettes, suivant le texte auquel elles se rapportent, se placent dans la marge extérieure ou dans la marge intérieure.

4. Les manchettes doivent être composées avec un caractère assez fin pour que la justification puisse en être très resserrée.
xxxx Le caractère dont on se servira sera donc au plus égal, de préférence inférieur, à celui utilisé pour les notes : si, par exemple, le texte est composé en corps 11 ou en corps 10, les notes seront en 8 ou en 7, et les additions en 6.

D’après Dominique Fertel, « les additions se peuvent aussi faire de caractères romains ou d’italique, et lorsqu’il y en a de deux sortes de langues, on doit faire les unes de romain et les autres d’italique. »

5. La justification des manchettes s’établit sur un nombre régulier de cadrats ou de lingots de garniture, afin de faciliter la mise en pages et les parangonnages de blanc dans le sens de la hauteur de la page.

  1. Leclerc, Nouveau Manuel complet de Typographie, p. 232.
  2. En son volume la Science pratique de l’Imprimerie, Fertel écrivait : « On peut aussi placer ces additions, au bas des pages lorsqu’il n’y en a qu’un nombre médiocre… ; cependant, si on commence une fois à les placer soit au bas des pages, soit à la marge, on doit observer la même disposition dans tout l’ouvrage. »