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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/694

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14. On a recours à ce même artifice, si une manchette déborde légèrement au delà du texte d’un alinéa dont quelques lignes seulement rentrent dans le bas de la page.

15. On agit encore d’une manière analogue lorsqu’un alinéa de courte étendue, comportant une manchette avec texte de longueur supérieure, est suivi d’un autre alinéa également accompagné d’une manchette :

Obligation formelle aux propriétaires de rendre les eaux de l’étang à leur cours ordinaire dans des cas déterminés.
Application des actes administratifs.
  xxxLe propriétaire qui dessèche son étang conserve le droit de retenir, comme par le passé, l’eau de la source qui l’alimentait.
xxxLorsque les eaux de l’étang n’ont pas leur source dans le fonds où se trouve construit cet étang, le propriétaire n’en peut disposer qu’à la charge de les rendre à leurs cours ordinaire.
xxxLe propriétaire d’un étang est tenu d’obéir aux actes administratifs ordonnant le curage du cours d’eau en tenant libre un chenal pour celui-ci.

16. Les auteurs ne sont pas d’accord pour accepter, au cas d’une addition de longue étendue, le rejet à une page suivante de la partie de l’addition qui n’aurait pu trouver place dans la page en laquelle est mis le début de l’addition.

Daupeley-Gouverneur admet la coupure d’une addition, d’une page à la suivante : si l’emplacement dont on dispose au bas de la page n’est pas suffisant, « … on en rejette la partie excédente au haut de la page ».

À son exemple, ou plutôt avant lui, Fournier écrivait : « On peut couper une addition d’une page à une autre, pourvu toutefois que le report soit de plus d’une ligne ».

Desormes[1], sans donner d’ailleurs les raisons de son sentiment, est d’un avis tout opposé : « On évitera de couper une addition pour la reporter à la page suivante, ce qui est toujours d’un mauvais effet. »

Conciliant ces deux opinions extrêmes, Leclerc n’accepte le rejet que dans le cas où il est impossible de trouver une solution différente : « … Quand une addition ne peut rentrer entièrement au bas d’une page, on en reporte la fin à la page suivante, mais on fera tout son possible pour éviter, par cette coupure, l’éventualité d’un report à une autre page. »

Dans tous les cas, on ne saurait laisser subsister moins de trois lignes d’un côté ou de l’autre.

  1. E. Desormes, Notions de Typographie, p. 27.