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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/695

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Autrefois, les règles suivantes étaient le plus généralement observées[1] :

a) Les additions ou notes marginales dont l’étendue dépassait le texte de l’alinéa auquel elles se référaient étaient disposées de manière particulière, lorsqu’elles se rencontraient avec une autre addition : le texte de l’addition excédant l’alinéa était composé en longues lignes placées dans la page avant le début de l’alinéa suivant : on donnait à cette disposition le nom d’addition en hache :

b) La coupure des additions d’une page à une autre était de pratique courante ; lorsque le texte était de très longue étendue et composé en longues lignes de la justification totale de la page, on portait leur suite en tête de la page suivante, après le folio et avant le texte, si une autre addition de longue étendue se rencontrait dans cette page ; au cas contraire, la fin de l’addition était reportée en pied de page.

c) Les additions, ou plutôt les notes marginales, lorsqu’elles étaient en grand nombre, étaient appelées dans le texte par de petites lettres bas de casse, dites lettrines, généralement italiques, placées parfois entre parenthèses ; si elles étaient peu nombreuses, on les signalait à l’attention du lecteur par des étoiles (*), des croix (+) ou d’autres signes.
xxxx Les additions n’étaient point dès lors placées, dans la marge, face au texte ou à la ligne de texte où elles étaient appelées ; le compositeur les disposait au mieux, suivant leur matière ou la place disponible.

17. Quelques ouvrages, les Bibles et les Évangiles notamment, comportent parfois un tel nombre de notes que leur classement au bas des pages devient pour ainsi dire impossible.
xxxx Ces notes sont alors placées dans les blancs de marges d’après les

  1. Voir, sur ce sujet, Fertel, la Science pratique de l’Imprimerie, art. XXII et suiv.