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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/865

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diverses syllabes d’un mot, ou même encore entre les lettres constitutives de ces syllabes :

/ / / / / / / / / / US
PA • PI • RI • A • A • V • F
I • DI • A • NUS • P • V •
AN • XVIII • H • S • E

Le point n’est plus alors qu’un signe d’ornementation dont le graveur use à son goût ou à sa fantaisie ;

b) Ce signe ne fut d’ailleurs pas utilisé constamment sous la forme ronde qui lui est habituelle : dans les inscriptions les plus anciennes il est carré (), tel un point de caractère antique ou dorique ; il fut triangulaire, avec une disposition plus ou moins régulière (), à l’époque des Césars, sous le règne desquels la facture de la gravure est le plus remarquable ; il eut également une forme allongée () ;

c) Ces diverses modifications sont en quelque sorte classiques et furent longtemps les seules en usage. Mais, dans un but d’ornementation, les graveurs en modifièrent parfois complètement la forme : le point allongé devint une petite flèche () ; à l’époque d’Auguste, du point triangulaire () on tire un signe particulier imitant la forme de la feuille de lierre ( ou ) : hederae distinguentes, disent les auteurs ;

d) On rencontre encore des palmes, de petits rameaux, et aussi un signe qu’à défaut de désignation réelle possible on a nommé petit oiseau, du nom du terme qui le précède (ocellio) ;

e) Le début ou la fin des inscriptions furent souvent ornés de palmettes ou de petites branches de feuillages, qui ne constituaient qu’un simple ornement.

17. « Pour distinguer des autres caractères utilisés dans le texte les lettres employées comme abréviations », les graveurs, à dater du iie siècle de l’ère chrétienne, surmontèrent fréquemment d’un trait horizontal les lettres abréviatives :

, Augustus ;
, donum dat ;
, proconsul.

Cet usage du trait horizontal fut, sans doute, une imitation de l’apex