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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/864

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14. L’apex était une sorte d’accent aigu (’) : placé sur une voyelle, ce signe indiquait que cette voyelle était longue et que sur elle la voix devait appuyer.

Ce signe fut employé de l’époque de Sylla (138-79 av. J.-C.) à la fin du iie siècle de l’ère chrétienne.

15. Lorsque l’apex figure sur une consonne ou sur une voyelle brève, ce n’est plus un signe orthographique, mais un signe d’abréviation importante :

D́, Dies ;
D́ · Ḿ, Diis Manibus ;
PAĹ, Palatina ;


ou aussi fantaisie ou erreur de l’artisan :

16. Les écrivains et les graveurs des inscriptions firent un emploi fréquent du point (·) : ce signe orthographique se plaçait soit après les abréviations, soit entre chaque mot pour aider à la lecture du texte, et au milieu du blanc séparant les termes entre eux.
xxxx Le point ne s’aligne nullement avec le pied de la lettre, mais plutôt avec le milieu : c’est un point renversé ou, pour mieux dire, un point composé le cran à l’envers, en dessus :

Q  ·  LEIINIUM
LUPUM · QUI · ET
VOCATUR ·

a) Le point avait ainsi un rôle bien défini. Mais, soit par inintelligence de l’artiste, soit par oubli de la fonction qui lui était assignée, le point fut également utilisé à la fin ou au début des lignes, entre les