Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/885

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ainsi pour désigner l’eau, au lieu d’écrire H20, Berzélius écrivait :

HO ou .

On rencontre encore quelques souvenirs de cette notation dans les anciens traités de typographie[1].
xxxx Berzélius avait coutume d’abréger les formules chimiques en figurant les équivalents d’oxygène par des points superposés horizontalement aux symboles des corps auxquels l’oxygène était associé.
xxxx La formule de l’acide sulfurique SO3 devenait, dès lors, suivant l’abréviation de Berzélius :

 ;

KO, formule de la potasse, était remplacé par :

 ;

le sulfate de potasse, KO,SO3, s’écrivait :

.

Un certain nombre de chimistes furent longtemps partisans de ce système.
xxxx  Une commission, composée de Guyton de Morveau, Lavoisier, Berthollet et Fourcroy, établit en 1787 les bases d’une nomenclature systématique, permettant de nommer facilement les combinaisons formées par tous les corps, le carbone excepté.

Les corps simples ont reçu des noms plus ou moins quelconques, rappelant le plus souvent une de leurs propriétés : le chlore {verdâtre), le brome (mauvaise odeur), l’azote (impropre à la vie) ; ou quelque circonstance particulière de leur découverte : gallium (trouvé en France), fluor (qui s’échappe, insaisissable). — D’autres, connus depuis longtemps, ont conservé le nom ancien.

1. Les corps sont divisés en corps simples et en corps composés.

2. Les corps simples, ou éléments, sont ceux qui n’ont pu être décomposés avec les procédés dont on dispose actuellement.

3. Chaque corps simple est représenté par une abréviation, ou symbole, formée le plus souvent par la lettre initiale du nom de ce corps :

  Hydrogène H,   Oxygène O,  
Carbone C, Soufre S ;

  1. Voir notamment : Nouveau Manuel complet de Typographie, par A. Frey, revu et complété par E. Bouchez (1857), p. 5 ; — Guide pratique du Compositeur et de l’Imprimeur typographes, par Th. Lefevre (1883), p. 116.