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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/936

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matrices et d’espaces-bandes en quantité convenable et suivant les règles typographiques, l’opérateur, grâce à une poignée sur laquelle il appuie de la main droite, lève sans brusquerie le composteur (à gauche de la lettre A) et son contenu jusqu’à une pièce appelée chariot et située à hauteur du point B (fig. 6).


Fig. 6. — Parcours de la ligne des matrices
après la composition.

Lorsque le composteur atteint le haut de sa course, où il se trouve maintenu par un crochet, une goupille fixée à son sommet droit dégage un loquet retenant en place le chariot ; ce dernier, tiré par un ressort, mène la ligne de matrices, maintenue entre deux doigts, à l’élévateur (point C). Aussitôt que toutes les matrices entraînées par le chariot ont quitté le composteur, le crochet qui maintenait ce dernier en place est libéré ; le composteur, soutenu par l’opérateur afin d’éviter une chute brutale, redescend en place normale, et l’ouvrier commence la composition d’une autre ligne.
xxxx Le mouvement du chariot est modéré par un compresseur d’air dont le piston suit l’aller et puis, ultérieurement, le retour de la pièce et rend son trajet plus ou moins brusque ou lent, suivant que l’échappement de l’air est plus ou moins ouvert.
xxxx Lorsque la dernière des matrices transportées par le chariot est entrée dans la tête de l’élévateur, le chariot tiré en sens inverse reprend sa place primitive au point B.
xxxx En même temps, le mouvement de commande de la machine est automatiquement embrayé par un galet fixé sur un levier solidaire du levier du chariot. L’élévateur, commandé par un levier oscillant sur un arbre, et muni d’un tube amortisseur, descend du point C au point D, face à la partie supérieure de la roue-moule, où il est maintenu jusqu’à ce que soient terminées la justification des matrices et la fonte de la ligne-bloc.