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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/935

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essuyées chaque jour avec un chiffon, passées à la plombagine une ou deux fois chaque semaine ou frottées de temps à autre avec une pâte à polir ou un brillant quelconque ; elles peuvent également être trempées dans le pétrole qui aide à leur décapage. Les matrices seront, de temps en temps, lavées à l’essence et soigneusement essuyées.

12. L’espace-bande en place, l’opérateur reprend la composition des mots suivants et leur séparation en agissant comme pour le premier mot.
xxxx La justification des matrices rangées dans le composteur ne doit être ni forte ni courte : la justification est forte — c’est-à-dire le nombre des matrices appelées au composteur trop élevé — lorsque la molette ne tourne plus, est bloquée ; la justification est courte si l’espace entre la dernière matrice du composteur et la molette est supérieur à autant de fois 3 points qu’il y a d’espaces dans la ligne.
xxxx Dans le cas d’une ligne courte, l’opérateur ne doit jamais utiliser deux espaces-bandes côte à côte entre les mots : employées de cette manière, les espaces-bandes, lors de la justification, agissent seulement sur le pied des matrices et laissent un vide au sommet ; par ce vide, lors de la fonte de la ligne-bloc, le métal sera projeté et pourra causer un accident.
xxxx Les espaces-bandes ne doivent jamais être utilisées dans toute leur hauteur, pour justifier une ligne : sur une machine bien réglée, une ligne ainsi mal justifiée n’est d’ailleurs pas clichée.
xxxx Si la justification d’une ligne courte ne paraît pas devoir être convenable, on ajoute une espace fine après chaque espace-bande.
xxxx Les espaces-bandes ne peuvent être utilisées avant le premier mot ni après le dernier mot d’une ligne : la tige de l’espace buterait contre la mâchoire de droite ou de gauche et ne pourrait se placer convenablement ; ce qui pourrait occasionner un accident.

13. Lorsqu’un mot, une lettre ou un signe sont à composer en caractère différent de celui utilisé pour le texte — par exemple en italique ou en gras dans le romain, suivant la gravure de la matrice duplexée, — au moment de la composition de ce mot ou de ce signe, l’opérateur agit sur un petit levier placé à droite du composteur. Si le levier est en position normale, c’est-à-dire vertical, les talons des matrices sont engagés dans la rainure du composteur ; si le levier est tiré ou légèrement levé vers l’opérateur, les talons reposent sur la plaque pour l’italique ; suivant l’une ou l’autre de ces positions, les matrices, au moment de la fonte, présenteront devant le moule leur gravure supérieure (romain) ou leur gravure inférieure (italique).

14. La ligne étant composée, c’est-à-dire l’assembleur étant rempli de