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Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome V.djvu/491

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Les deux races constantes de perdrix rouges du pays sont : 1o la perdrix rouge proprement dite ;

2o La bartavelle.

Et les deux races ou espèces étrangères sont : 1o la perdrix rouge de Barbarie d’Edwards.

2o La perdrix de roche qu’on trouve sur les bords de la Gambra.

Et comme le plumage de la perdrix rouge est sujet à prendre du blanc de même que celui de la perdrix grise, il en résulte dans cette espèce une variété parfaitement analogue à celle que j’ai reconnue dans l’espèce grise ordinaire.

J’exclus de ce genre plusieurs espèces qui ont été rapportées mal à propos :

1o Le francolin, que nous avons cru devoir séparer de la perdrix, parce qu’il en diffère non seulement par la forme totale, mais encore par quelques caractères particuliers, tels que les éperons, etc.

2o L’oiseau appelé par M. Brisson perdrix du Sénégal, et dont il a fait sa huitième perdrix[1] : cet oiseau nous paraît avoir plus de rapport avec les francolins qu’avec les perdrix, et comme c’est une espèce particulière qui a deux ergots à chaque jambe, nous lui donnerons le nom de bis-ergot.

3o La perdrix rouge d’Afrique.

4o La troisième espèce étrangère donnée par M. Brisson sous le nom de grosse perdrix du Brésil[2], qu’il croit être le macucagua de Marcgrave[3], puisqu’il en copie la description, et qu’il confond mal à propos avec l’agami de Cayenne, lequel est un oiseau tout différent, et du macucagua et de la perdrix.

5o L’yambou de Marcgrave[4], qui est la perdrix du Brésil de M. Brisson, et qui n’a ni la forme, ni les habitudes, ni les propriétés des perdrix, puisque, selon M. Brisson lui-même[5], il a le bec allongé, qu’il se perche sur les arbres et que ses œufs sont bleus.

6o La perdrix d’Amérique de Catesby[6] et de M. Brisson[7], laquelle se perche aussi et fréquente les bois plus que les pays découverts, ce qui ne convient guère aux perdrix que nous connaissons.

7o Une multitude d’oiseaux d’Amérique que le peuple ou les voyageurs ont jugé à propos d’appeler perdrix, d’après des ressemblances très légères, et encore plus légèrement observées : tels sont les oiseaux qu’on appelle à la Guadeloupe perdrix rousses, perdrix noires et perdrix grises, quoique,

  1. Brisson, Ornithologie, t. Ier, p. 231.
  2. Idem, ibidem, p. 227, espèce v.
  3. Marcgrave, Historia naturalis Brasil., p. 213.
  4. Idem, ibidem, p. 192.
  5. Brisson, Ornithologie, t. Ier, p. 227.
  6. Catesby, Appendix, planche vii, avec une figure coloriée.
  7. Brisson, Ornithologie, t. Ier, p. 230.