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Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome V.djvu/690

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costotol a le plumage jaune avec le bout des ailes noir, comme j’ai dit ; et le xochitol du chap. cxxv a le plumage varié de jaune pâle, de brun, de blanc et de noirâtre.

Il est vrai que M. Brisson a fait de ce dernier son premier carouge ; mais comme il suspend son nid précisément à la manière des troupiales, c’est une raison décisive de le ranger avec ceux-ci, sauf à faire un autre troupiale du xochitol du chap. cxxii de Fernandez, lequel a la grosseur de l’étourneau, la poitrine, le ventre et la queue couleur de safran, variée d’un peu de noir ; les ailes variées de noir et de blanc par-dessus, et cendrées par-dessous ; la tête et le reste du corps noirs, le chant de la pie, et la chair bonne à manger.

C’est, ce me semble, tout ce qu’on peut dire d’oiseaux si peu connus et si imparfaitement décrits.


LE TOCOLIN[1]

Fernandez regardait cet oiseau[NdÉ 1] comme un pic à cause de son bec long et pointu, mais ce caractère convient aussi aux troupiales, et je ne vois d’ailleurs dans la description de Fernandez aucun des autres caractères des pics ; je le laisserai donc avec les troupiales, où l’a mis M. Brisson.

Il est de la grosseur de l’étourneau ; il se tient dans les bois et niche sur les arbres ; son plumage est agréablement varié de jaune et de noir, excepté le dos, le ventre et les pieds, qui sont cendrés.

Le tocolin n’a point de ramage, mais sa chair est un bon manger : on le trouve au Mexique.


LE COMMANDEUR

C’est ici le véritable acolchi de Fernandez[2][NdÉ 2] : il doit son nom de commandeur à la belle marque rouge qu’il a sur la partie antérieure de l’aile, et qui semble avoir quelque rapport avec la marque d’un ordre de chevalerie ; elle fait ici d’autant plus d’effet qu’elle se trouve comme jetée sur un fond

  1. Son vrai nom c’est l’ococolin, Fernandez, p. 54, cap. ccxi ; mais, comme j’ai déjà appliqué ce nom à un autre oiseau (t. V, p. 503), je l’ai changé ici en y ajoutant la première lettre du mot troupiale. C’est le troupiale gris de M. Brisson, t. II, p. 96.
  2. Historia avium Novæ-Hispaniæ, cap. iv.
  1. Oriolus griseus Gmel. C’est une espèce douteuse.
  2. Cette espèce est un véritable Troupiale, l’Agelaius phœnicus des ornithologistes modernes, ou Troupiale à épaulettes rouges. [Note de Wikisource : C’est oiseau est actuellement nommé Agelaius phoenicus Linnæus, vulgairement carouge à épaulettes. Il est répandu en Amérique du Nord et centrale, mais pas en Amérique du Sud ; les identifications faites à la fin de l’article sont donc erronées.].