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Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome V.djvu/715

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moins jaunâtre avec des mouchetures brunes, le reste du dessous du corps d’un jaune plus foncé, le dessus d’un jaune brillant, toutes les ailes variées de brun et de jaune, la queue jaune aussi, excepté les deux pennes du milieu, qui sont brunes : encore ont-elles un œil jaunâtre et sont-elles terminées de jaune.

III.LE LORIOT DES INDES[1].

C’est le plus jaune des loriots[NdÉ 1], car il est en entier de cette couleur, excepté : 1o un fer à cheval qui embrasse le sommet de la tête et aboutit des deux côtés à l’angle de l’ouverture du bec ; 2o quelques taches longitudinales sur les couvertures des ailes ; 3o une bande qui traverse la queue vers le milieu de sa longueur, le tout de couleur azurée, mais le bec et les pieds sont d’un rouge éclatant.


LE LORIOT RAYÉ[2]

Cet oiseau[NdÉ 2] ayant été regardé par les uns comme un merle et par les autres comme un loriot, sa vraie place semble marquée entre les loriots et les merles ; et comme d’ailleurs il paraît autrement proportionné que l’une ou l’autre de ces deux espèces, je suis porté à le regarder plutôt comme une espèce voisine et mitoyenne que comme une simple variété.

Le loriot rayé est moins gros qu’un merle et modelé sur des proportions plus légères ; il a le bec, la queue et les pieds plus courts, mais les doigts plus longs ; sa tête est brune, finement rayée de blanc ; les pennes des ailes sont brunes aussi et bordées de blanc ; tout le corps est d’un bel orangé, plus foncé sur la partie supérieure que sur l’inférieure ; le bec et les ongles sont à peu près de la même couleur, et les pieds sont jaunes.

FIN DU TOME CINQUIÈME.
  1. C’est le nom que lui donnent Aldrovande, t. Ier, p. 862, et M. Brisson, qui en a fait son soixantième merle. Voyez le t. II, p. 328.
  2. C’est le loriot à tête rayée de M. Brisson, t. II, p. 332, et le merula bicolor d’Aldrovande, t. II, p. 623 et 624. Je ne sais pourquoi ce dernier auteur lui applique l’épithète de bicolor, vu que, selon sa description même, il entre trois ou quatre couleurs dans le plumage de cet oiseau : du brun, du blanc et de l’orangé de deux nuances.
  1. Oriolus indicus Gmel. [Note de Wikisource : c’est une sous-espèce du loriot de la Chine, no I].
  2. Oriolus radiatus Gmel. [Note de Wikisource : espèce non identifiée].