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Page:Buies - Chroniques, Tome 2, Voyages, 1875.djvu/259

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CONFÉRENCES

voir différentes dans les détails d’un traité de réciprocité, et quant à son étendue et à ses éléments, mais nous sommes tous d’accord aux États-Unis, comme vous l’êtes probablement en Canada, sur la nécessité d’un traité qui rende libre le commerce entre les deux pays et qui les unisse plus étroitement qu’ils le furent jamais. Un fait remarquable, continue M. Hill, c’est que, depuis l’abolition du traité, le commerce n’ait pas cessé d’augmenter tous les ans ; il avait reçu, durant l’exercice du traité, une telle impulsion, que cette impulsion a suffi pour maintenir son allure pendant de longues années après. On pourrait conclure de là qu’il vaut mieux laisser les choses telles qu’elles sont et les affaires se développer suivant leur propre mouvement ; et c’est là en effet ce que bon nombre disent. À cela il n’y a qu’une réponse ; c’est que, si dans les circonstances actuelles, le commerce continue d’augmenter, ne le ferait-il pas encore bien d’avantage si on lui laissait un libre cours à travers la frontière et toutes les facilités possibles d’emploi et de direction ? Si, malgré les désavantages de la situation actuelle, les relations entre les deux pays sont si étroites qu’il leur faille absolument faire des affaires ensemble, que sera-ce donc quand tous les obstacles auront été écartés et les rapports rendus absolument libres ? Personne ne peut regarder une carte d’Amérique sans reconnaître de suite que la nature a placé les deux pays voisins des États-Unis et du Canada dans une connexité si intime que les plus bienveillantes et les plus amicales relations de chaque jour leur sont impérieusement commandées. »