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Page:Buies - Chroniques, Tome 2, Voyages, 1875.djvu/258

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CONFÉRENCES.


Oui, pour pouvoir aborder la question de la réciprocité commerciale, il fallait la dégager de la politique, de cette lèpre qui s’attache à toutes les entreprises les plus étrangères à son action. Les déclarations des chambres de commerce américaines, depuis le traité de Washington, celles de leurs délégués, venus spécialement aux réunions annuelles de la chambre de commerce du Dominion, ont précipité les négociations qui se poursuivent à cette heure, ont aplani le chemin devant elles, et réduit les politiciens aboyeurs à leur rôle impuissant. Je rappellerai ici ce que M. Hazard, délégué de Buffalo, disait en 1872 : « La frontière qui sépare les États-Unis du Canada est une frontière idéale. Le peuple américain est prêt à faire la moitié du chemin, et même plus que cela, au devant du peuple des colonies, s’il peut, par ce moyen, arriver à un résultat amical de la question commerciale. En ce qui concerne l’annexion, je ne pense pas que le peuple américain la désire : quant à l’indépendance, ce n’est pas une affaire qui nous regarde ; mais ce que nous voulons ardemment, c’est que les deux peuples américain et canadien soient bientôt unis socialement et commercialement. »

De son côté, M. Hamilton Hill, délégué de Boston et secrétaire de la chambre nationale des États-Unis, disait l’année dernière à Ottawa : « Il ne suffit pas que nos bons rapports et notre amitié réciproque soient bien reconnus, mais il faut prendre encore toutes les occasions de manifester ces sentiments. Il se peut qu’il y ait quelques manières de