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Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/130

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L’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR



Une fois la société organisée, on se mit à l’œuvre sans retard. Le grand obstacle était toujours dans la difficulté des communications. L’exécution du projet du Père Paradis ayant été abandonnée, comme on l’a vu plus haut, la société s’adressa de nouveau au gouvernement fédéral et lui demanda une subvention pour la construction d’un chemin de fer de six milles, destiné à éviter le rapide le plus long et le plus difficile, celui du Long Sault. M. Laperrierre avait eu, le premier, l’idée de faire construire un tramway le long de ce rapide et de tous les autres rapides qui interceptent la navigation entre le Témiscamingue et l’embouchure de la Mattawan, afin de transporter, sans les décharger, les bateaux dont on se servait alors pour communiquer entre les différends rapides. « Deux petits vapeurs, disait-il, l’un sur le lac, l’autre entre le Long Sault et le rapide de la Montagne, pourraient touer ces bateaux ; de cette façon les transports se feraient facilement, à peu de frais et en moitié moins de temps qu’il n’en faut aujourd’hui. Une compagnie qui tenterait cette entreprise, pourrait l’exécuter avec un capital très restreint et ferait une très bonne affaire. Les colons pourraient faire venir