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Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/131

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L’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR

leurs provisions et transporter leurs récoltes pendant la saison de la navigation, au lieu d’attendre les chemins d’hiver. Les nombreux chantiers qui se font dans cette région alimenteraient aussi pour une bonne part l’entreprise… »

Mais le ministre des chemins de fer, M. Pope à qui M. Laperrière s’était adressé, lui répondit que le gouvernement construisait des chemins de fer et non des tramways. Alors intervint le Père Gendreau, ami personnel du ministre, pour décider celui-ci à favoriser la construction immédiate d’un véritable chemin de fer le long du Long Sault, et des tramways le long des autres rapides beaucoup plus courts que ce dernier. Il obtint sans difficulté du parlement fédéral une subvention de $3,200 par mille, et du gouvernement provincial une somme de $2,500 pour commencer sans retard les opérations.

M. Paul Dumais, ingénieur civil, fut chargé de faire le tracé du chemin, et ses plans ayant été acceptés, la société entreprit avec vigueur les travaux qui étaient terminés au printemps de 1887, en même temps qu’elle faisait construire un bateau à vapeur destiné à desservir plus tard tous les postes du lac Témiscamingue, et qu’elle en installait un autre sur le lac des Sept-Lieues, entre le rapide de la Montagne et celui du Long Sault. Ce dernier bateau, qui avait cinquante pieds de longueur, inaugurait ses