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Page:Buies - Les Poissons et les Animaux à fourrure du Canada, 1900.djvu/25

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d’en consommer la chair, d’en recueillir la plume ou la peau, d’en emporter les œufs, de s’en servir pour amorcer ses cages à homards, et n’hésitait pas à tendre un filet à l’entrée d’un cours d’eau fréquenté par le saumon et la truite. Presque toujours, ces deux poissons venaient déboucher dans le fond de l’anse ou de la baie où le pêcheur avait établi sa homarderie.

IV


Le plus grand nombre des palmipèdes de la famille des outardes, oies, canards, nichent à des distances quelquefois assez considérables du littoral et échappent ainsi relativement aux chasseurs. Mais il est deux ou trois espèces, appartenant à ces familles, qui exécutent leur ponte sur le littoral même, ou sur les îlots qui l’avoisinent.

La plus exposée de ces espèces, en même temps que la plus précieuse, est le canard eider (moniac, dans la langue du bas Saint-Laurent.)

On connaît la valeur commerciale de l’eider. Son duvet se vend sur les marchés de Londres au prix moyen de 32 francs 50 centimes la livre, ou 45 francs le kilo.

Ce canard est en abondance si extraordinaire dans le golfe Saint-Laurent que