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Page:Buies - Les Poissons et les Animaux à fourrure du Canada, 1900.djvu/67

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féroce, parce qu’il n’éprouve aucun scrupule à se nourrir d’agneaux, de jeunes veaux, de rats-musqués, et même de castors, quand il a la chance d’en prendre. Mais quant à ses mœurs domestiques, c’est une autre affaire. L’ours est un vrai pacha ; il répugne visiblement à la monogamie et, s’il avait le don de prêcher, il entrerait bien certainement dans la confrérie des Mormons.

De son côté, l’ourse est bonne mère. Son instinct maternel l’avertit qu’elle ne peut entourer ses petits de trop de précautions et, pendant toute la durée de la gestation, elle se cache au plus profond des bois avec un soin extrême. Elle met bas tout au plus deux ou trois petits par année.

L’ours canadien ne devient jamais un animal de forte taille ; il est rare que son poids dépasse trois ou quatre cents livres.


Le Renard


La faune canadienne compte quatre espèces de renards : le bleu, l’argenté, le croisé, le fauve. La première espèce seule se distingue nettement des autres par sa taille et par la couleur blanche que revêt son pelage, pendant une courte durée de l’hiver. Quant aux trois dernières espèces,