rien ne les distingue si ce n’est la différence de couleur du poil.
Cette diversité dans les espèces, si toutefois espèces il y a, n’empêche pas un croisement général. Assez souvent, dans une même portée, on trouve des renardeaux dont l’un est argenté, un autre fauve, un troisième croisé, etc., etc., ce qui atteste chez la mère une lamentable licence de mœurs. Cependant, le bleu ne se rencontre pas dans cette promiscuité de pelages ; c’est que le renard bleu est un renard « à principes, » comme l’est le candidat bleu dans la politique canadienne.
Le renard bleu est le plus grand des renards d’Amérique. Il est d’une extrême rareté, tandis que le renard blanc, ou isatis, est assez commun. On se rendra compte de ce dernier fait en jetant les yeux sur la statistique suivante. Un facteur de la compagnie de la Baie d’Hudson a reçu, dans l’espace de quatorze années, cinq mille peaux de renard se décomposant ainsi :
Renards blancs |
4,000 |
“ argentés et croisés |
655 |
“ rouges |
300 |
“ noirs |
30 |
“ bleus |
15 |
5,000 |