Aller au contenu

Page:Buies - Les Poissons et les Animaux à fourrure du Canada, 1900.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
78

La peau du castor se vend à la livre ; on la paie, en moyenne, de dix-huit à vingt francs la livre ; les plus fortes peaux, séchées, ne dépassent pas le poids de trois livres.


Quoiqu’on lui fasse une guerre d’extermination, le castor n’a pas encore diminué autant qu’on serait porté à le croire. On peut encore, dans une saison de chasse, trouver plusieurs cabanes de cet animal digne de tant d’égards et pour qui l’on en a si peu.


Le Vison


Le vison, ou sautereau, grand mangeur de poisson, est un gentil petit animal, d’apparence vive et fine, peu défiant, et dont la fourrure, pour manchon et coiffure d’hiver, était naguère recherchée plus que toute autre, et était l’indice de revenus substantiels et de goûts distingués chez ceux qui la portaient.

Plus tard, le vison étant passé de mode, avait perdu de son attrait ; il perdait aussi malheureusement de son prix en même temps ; de quinze à vingt francs qu’il valait