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Page:Buies - Les Poissons et les Animaux à fourrure du Canada, 1900.djvu/79

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Si le castor était aussi abondant que la morue, il jouerait, dans le domaine de l’utilité et de l’économie domestique, un rôle aussi important que celui de ce poisson précieux à tous les points de vue. Sa chair est très estimée des chasseurs ; sa queue est un morceau délicat, paraît-il, ce qu’on ne croirait pas à la vue de cet appendice imbriqué, squameux, plat et horizontal, qui ressemble à une truelle de maçon recouverte d’une peau d’alligator. Son foie, affirme M. de Puyjalon, gastronome distingué, sauté au beurre, est un mets fort agréable.

Enfin, le castor possède quatre glandes, dont deux, connues sous le nom de « rognons tondreux, » ont des propriétés médicinales particulières. On les applique, sous forme d’emplâtres, pour guérir les contusions ; d’autre part, on en fait des infusions dans du whisky et de l’eau tiède pour combattre certaines affections des bronches et de l’estomac.

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La chasse au castor est une des plus fructueuses et des plus goûtées par les Indiens. Ils en tirent partie de toutes les façons ; la chair de cet animal leur est une précieuse ressource dans leurs longues courses à travers les bois.