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Page:Buies - Les Poissons et les Animaux à fourrure du Canada, 1900.djvu/82

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que le crépuscule descend sur les eaux, et l’aide à manger les provisions accumulées par lui pour passer agréablement l’hiver.

Le rat-musqué se nourrit surtout de plantes aquatiques, qu’il va chercher au fond de l’eau et qu’il transporte ensuite sur le rivage pour les manger à loisir.

Il est en grande abondance, sa femelle lui donnant tous les ans deux, même trois portées de onze petits, dans ce qu’on appelle les « bonnes années. » Quelquefois, dans les années bissextiles probablement, le nombre des portées va jusqu’à quatre, disent les chasseurs. Pareil abus ne saurait être toléré, et, cependant, la loi protège le rat-musqué d’une façon toute spéciale.


Près des lacs bien pourvus de plantes aquatiques on est donc toujours sûr de trouver les rats-musqués en nombre, et, alors, on peut leur faire une chasse des plus fructueuses.

Le goût du rat-musqué pour les plantes aquatiques ne l’empêche pas d’adorer le foin des prairies fraîches et de se vautrer avec ivresse dans l’avoine verte. Heureusement que foin et avoine n’abondent pas dans les territoires de chasse ; autrement on aurait une raison de plus pour protéger davantage