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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/185

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M. Maughan a signalé des sources d’eau douce sous la mer dans le gays Persique. (Ed. Phil. Journ.) C’est un phénomène qui se répète à la Spezia et près de l’embouchure du Var.

Le phénomène des eaux intermittentes est une particularité observée assez souvent dans les terrains calcaires. M, Maironi a publié une Notice sur celles de la province de M, Dutrochet a parlé de celles de la Fontaine ronde.

M. le comte Xavier de Maistre a présenté ses idées sur la couleur de l’air des eaux profondes et sur quelques autres couleurs fugitives. Il ne voit dans la coloration différente des eaux que des effets de lumière. Elle est réfléchie plus ou moins parfaitement par le fond des eaux, et modifiée par la réflexion du ciel et des objets environnans sur leur surface. Ainsi le Rhône à Genève est bleu, parce que l’eau y est profonde, et est dégagée autant que possible de la réflexion à la surface.

Les eaux limpides peu profondes sont vertes, l’eau de mer est vert foncé par la réflexion de son fond. Dans la grotte d’Azur, à l’île de Capri, elle est au contraire Bleu foncé. Dans les fentes des glaciers règne la couleur verte au lieu de la bleue, parce que la glace y est fendillée et mêlée de neige. (Bibliot. Univ. nov. 1832, p. 217.)

M. Lenz s’est occupé de la salure et de la température de l’eau de la mer à différentes profondeurs. (Journ. of sc. de Brewster, avril 1832.)

M. Despretz a fait des expériences comparatives sur la densité de l’eau douce et de l’eau de mer. il a trouvé que le maximum de densité de cette dernière était moindre que celui de la première.

Je reviens cette année sur le Traité complet sur les puits artésiens, publié à Vienne en 1831, par M. Waldauf. (Voy. Bull., v. 2, p. 215.)

Après un aperçu des terrains composant la croûte du globe, l’auteur passe à l’hydrographie souterraine, aux causes du jaillissement des eaux, à l’application des données géologiques et hydrographiques pour la recherche des sources, et à la théorie des puits artésiens. Ensuite vient la description de tous les instrumens employés, indiqués et perfectionnés par MM. Garnier, Ryan, Hebert, Flachat, Bald, etc. Enfin, il passe en revue comme exemples, les forages les plus connus où les plus instructifs, les progrès du forage dans tous les pays, et l’examen physique et chimique des qualités des différentes eaux. J’aurai