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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/188

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appliquant les notions géologiques à la recherche des eaux souterraines. (Voyez Des Puits artésiens. In-8°. Paris, 1833.)

Les terrains d’alluvions, tels que les Nagelfluhs et les argiles marneuses alluviales, peuvent donner lieu à des eaux jaillissantes, D’après M. Burat, il y en aurait des exemples à Stuttgard, et à 4 lieues de cette ville, sur la route d’Ulm, ainsi qu’à New-York, aux États-Unis.

Dans le sol tertiaire parisien, M. Burat énumère les forages exécutés dans la plaine de Saint-Denis, et qui ont fait découvrir, à des profondeurs variées, une nappe d’eau dans les sables verts chlorités. Il établit qu’on n’obtiendra d’eaux jaillissantes sur un point quelconque de cette plaine qu’autant que ce point ne sera pas placé à plus de 20 ou 25 mètres au plus au-dessus de la Seine. D’une autre part, le jaillissement des eaux, et par suite leur abondance, à hauteur égale des points où l’on exécute des sondages, sont proportionnels à l’abaissement de la craie au-dessous de ces points. Cette dernière proposition explique pourquoi les puits artésiens réussissent hors de Paris, et manquent dans cette capitale, parce qu’elle est placée en grande partie sur une protubérance crayeuse.

M. Burat recherche l’origine des nappes aquifères citées comme des infiltrations des affluens de la Marne.

Après cela M. Burat parle du petit bassin d’Enghien, où l’on rencontre, à 35 ou 50 pieds de profondeur, de petits courans d’eau, qui s’élèvent à un pied environ au-dessous des eaux de l’étang de Saint-Gratien.

Les sables de l’argile plastique fournissent de l’eau à trois puits artésiens à Tracy-le-Mont, près de Compiègne, et à trois autres à Monster, près de Clermont (Oise).

Dans le bassin de l’Allier, trois fontaines jaillissantes ont été établies, dans ou sous le terrain d’eau douce, à Lacour, entre Moulins et Saint-Pourçain.

À Marseille, on a rencontré une nappe d’eau jaillissante à 280 ou 300 pieds dans les sables argileux de la partie inférieure d’un très petit dépôt tertiaire.

D’après le percement fait par M. Bouchet, à Montmorot, et poussé jusqu’à 166 mètres de profondeur, ce bassin est composé de marne tertiaire à lignite surmontée d’un grès, d’un poudingue et d’un tuf.

Dans les marnes bleues de l’Hérault, on a pratiqué des fontaines artificielles (voyez l’opuscule de M. Marcel de Serres),