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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/197

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M. le baron Frédéric de La Fresnaye, propriétaire à Falaise, présenté par MM. de Magneville et de Caumont.

M. Léchaudé d’Anisy donne communication à la Société d’une collection de dessins coloriés représentant les principales espèces minérales. Ces dessins, de la main de M. Léchaudé, sont exécutés avec une rare perfection.

MM. de La Frenaye et Castel donnent verbalement quelques détails sur les résultats du forage, pratiqué à Quesnay, arrondissement de Falaise, dans le but d’obtenir de l’eau jaillissante.

Il résulte de cette communication qu’après avoir traversé le calcaire de Caen, on a trouvé des argiles de différentes natures, les unes rougeâtres, les autres bleuâtres et bigarrée, et qu’on est parvenu au milieu d’une glaise noire pyriteuse. M. de Caumont, tout en reconnaissant qu’il est impossible de rien affirmer sur l’âge du terrain auquel on est parvenu, vu l’état de trituration dans lequel se trouvent toujours les parties ramenées par la sonde, suppose que ce terrain pourrait être identique avec les argiles qui se montrent au-dessous du calcaire de Caen, en sortant de la Ville de Falaise, et qu’il a rapportées au red marle.

M. Chauvin, membre de la Société linnéenne, lit une notice sur les plantes marines des côtes de la Normandie. Après avoir donné un aperçu du nombre des plantes marines qui croissent sur le rivage normand, et être entré dans des détails circonstanciés concernant la distribution de ces plantes sur les roches calcaires, granitiques, schisteuses, etc., l’auteur présente plusieurs cahiers de son magnifique Herbier.

M. Deslongchamps, professeur d’histoire naturelle, lit ensuite un mémoire sur les coquilles fossiles, rapportées ordinairement au genre Plagiostmoma de Sowerby.

Une partie du Mémoire est consacrée à examiner de quelle manière les naturalistes, qui ont adopté ce genre, l’ont considéré et caractérisé. Il résulte de cet examen, que le Plagiostoma spinosa, de Sow., est le seul auquel la caractéristique, donnée par Sowerby, puisse rigoureusement s’appliquer, si toutefois cette coquille n’a pas eu sa charnière en partie détruite par suite du passage à l’état