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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/226

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M. Daubeny annonce que le rapport de la seconde assemblée des savans anglais à Oxford va paraître, et qu’il contiendra un mémoire de M. Conybeare sur la théorie des soulèvemens. Le traité de géologie de M. Buckland doit paraître incessamment. M. le docteur Gairdner d’Edimbourg, a publié un ouvrage sur les eaux minérales. M. le docteur Daubeny est chargé de faire la partie des volcans dans l’article Géologie de l’Encyclopédie métropolitaine, article composé par M. Phillips.

M. Weaver a été nommé directeur des mines du Mexique, exploitées par la compagnie anglo-américaine, et il est parti cet été pour sa destination.

M. Boué rend compte de la grande réunion annuelle des naturalistes, des médecins et autres savans allemands, qui a eu lieu à Vienne, du 18 au 30 septembre dernier.

On sait que la nation parlant l’allemand se trouve divisée en un grand nombre de gouvernemens très divers ; ce qui a donné lieu à l’établissement de beaucoup d’universités, d’académies et de villes intéressantes pour les savans. A côté de cette diffusion de la science et de cette instruction, si généralement répandue, on a toujours attribué à cet ordre de choses la faiblesse politique de l’Allemagne, les entraves de son commerce, et, en général, de tous ses rapports sociaux ; tandis que les hommes éclairés ont gémi de voir que dans chaque pays d’Allemagne les savans se trouvaient trop isolés de ceux de leurs confrères qui n’étaient pas soumis au même gouvernement. Si cet état de choses était moins sensible dans le nord ou dans le sud-ouest de l’Allemagne, considérés chacun à part, il y avait toujours eu trop peu de rapports entre les savans de l’Allemagne septentrionale et ceux de l’Allemagne méridionale, et surtout de l’empire autrichien. En science, comme en politique, il y avait, et il y a encore, des scissions très prononcées ; savoir : entre les deux grandes divisions des pays allemands du nord et du midi, puis entre l’Autriche et la Prusse, et enfin entre l’Autriche ou la Prusse et les pays, entre le Rhin et l’Elbe ou l’ancienne confédération du Rhin. Pour rapprocher tous les savans d’Allemagne, pour former un aréopage scientifique, et pour faire disparaître les préjugés, les antipathies, et pour donner ainsi une nouvelle impulsion