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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/244

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que M. Partsch a fait exécuter, et ce savant nom détailla la géologie du bassin viennois. Ensuite on se rendit par le mont Kalenherg à Grinzing, ou un tiers de la Société dîna chez un riche amateur des sciences, M. de Ratschitzburg, tandis que les autres furent répartis chez M. le baron de Leithner, chez le vice-président de Hauer et chez M. le conseiller de gouvernement Scholz, à Heiligenstadt. La soirée s’acheva ensemble chez ce dernier savant, directeur de la fabrique impériale de porcelaine.

Enfin, l’archiduc Jean d’Autriche, qui par des convenances pariiculFères et trop de modestie n’avait pas voulu prendre part directement à nos travaux, se fit présenter ceux d’entre nous qui l’intéressaient le plus. M. Partsch lui remit le bulletin de la Société géologique de France, et, comme un des secrétaires de la Société, j’eus l’avantage de juge, par moi-même des connaissances géologiques de ce prince. Vivant en simple particulier à ses mines et usines de Vordernberg en Styrie, il s’intéresse doublement à la géologie, comme chef du génie militaire, et comme mineur. Je me flatte qu’il voudra bien s’associer à nos travaux.

Cet exposé sommaire devrait suffire pour donner une idée plus juste de l’état des sciences, des savans, et des vues du gouvernement en Autriche. Néanmoins, pour dissiper encore davantage les préjugés, je me permettrai d’offrir le petit nombre d’observations que j’ai pu faire en parcourant presque toutes les provinces de la monarchie autrichienne. J’énumèrerai tous les progrès que l’Autriche me paraît avoir faits sous le rapport des sciences, de l’instruction, et des parties de l’économie publique qui en dépendent d’une manière plus ou moins directe. Pour ne pas trop sortir des limites de la science qui nous réunit, je ne ferai que récapituler les objets dont je m’occupe, et je m’arrêterai sur ceux qui sont véritablement géologiques.

Je commencerai par dire tout ce que je sais sur les voies de communication dans l’empire d’Autriche, savoir : sur les canaux. la canalisation des rivières. les chemins de fer et les routes.

La Hongrie se prêterait aisément à un grand système de canalisation, mais une constitution vicieuse y empêche toutes les entreprises de ce genre.

Dans ces dernières années on a travaillé à rendre navigable la Thaya en Moravie et l’on soigne toujours beaucoup le cours des rivières des montagnes, pour le flottage du bois.

Il est question de prolonger le chemin de fer qui joint la Moldau au Danube à Lintz, de cette dernière ville jusque dans le bassin