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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/256

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Le musée de Trieste se distingue comme le précédent par beaucoup d’os fossiles des cavernes de la Carniole. Quant à celui de Milan, qui est assez vaste, il renferme la belle collection d’ossemens tertiaires, et celle des coquilles fossiles de feu M. Cortesi, d’après laquelle M. Brocchi a composé son ouvrage.

Les musées de Pavie et de Padoue sont établis pour l’usage des professeurs de l’Université, et offrent quelques beaux morceaux. Néanmoins, en général, le gouvernement devrait stimuler davantage le zèle des savans italiens, pour augmenter les collections publiques ; ainsi il pourrait enrichir le musée de Padoue de la collection de fossiles et de poissons de M. Castellini ; MM. de Cristofori et Jan pourraient fournir beaucoup au musée de Milan, etc.

Il n’y a donc, dans la monarchie autrichienne, que deux états, savoir, la Gallicie et la Transylvanie, qui n’aient pas de musée d’histoire naturelle ; néanmoins il y a à l’hôtel des mines de Léopold une collection de roches du pays et des Carpathes faite par M. Rudolph, qui a accompagné feu M. Lill dans ses voyages. À Clausenburg en Transylvanie, il y a quelques roches à l’Académie ; et la belle bibliothèque du baron Bruckenthal, à Hermannstadt, offre quelques uns des fossiles recueillis et décrit, par M. Fichtel.

Pour avoir une idée complète des moyens d’instruction pour l’histoire naturelle qu’offre l’Autriche, il faut encore ajouter aux collections précédentes celles de Vienne, qui comprennent le Musée brésilien et le grand Cabinet d’histoire naturelle. Ces deux collections, maintenant séparées à cause du manque de place, seront un jour réunies, lorsqu’on aura pris le parti de bâtir un musée ad hoc dans quelque faubourg de Vienne.

Le Musée brésilien comprend tout ce que les savans autrichiens envoyés au Brésil, aux frais de l’empereur, ont rapporté d’objets naturels des trois règnes : la géologie et la minéralogie y occupe une grande salle entière ; mais il y a trop de doubles des mêmes roches. M. Natterer est encore au Brésil, et ne revient que cette année.

Le cabinet d’histoire naturelle, le troisième en Europe pour plusieurs parties, à l’exception de l’anatomie comparée, contient la collection minéralogique publique la plus riche de l’Europe. Cette dernière occupant trois grandes salles garnies d’armoires vitrées et de corps de tiroirs, a fait l’admiration des savans réunis dernièrement à Vienne.

En 1826, l’empereur créa à l’université de Vienne une chaire de minéralogie pour M. Mohs, alors professeur à Freiberg, et ce