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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/273

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Virletii  ; elle était accompagnée d’empreintes de fougères bien différentes de celles de Saint-Georges, dont les fossiles, selon M. Ad. Brongniart, diffèrent de ceux de Valenciennes, Saint-Étienne, etc., et se rapprochent beaucoup de ceux de plusieurs dépôts houillers du grand-duché de Bade, que M. Voltz regarde comme appartenant aussi aux terrains de transition.

Je ne puis mieux faire, que d’ajouter ici ce que ce géologue distingué m’écrivait, le 18 août dernier, après une tournée dans la Forêt Noire, sur ces différens dépôts : « J’ai passé, dit-il, mais un peu rapidement, sur les terrains à Anthracite de Zundsweyer, Benghoupten et Diensburg. Ce sont deux ou trois petits dépôts tout-à-fait identique, par leurs anthracites, leurs roches et leurs plantes fossiles, leur mode de stratification et leurs relations avec le terrain de gneiss. A Diensburg, il, paraît bien clair que c’est un dépôt arénacé subordonné dans le terrain de gneiss. L’ensemble des strates arénacés a ici une puissance de 70 toises, et est encaissé à stratification parallèle et verticale dans le gneiss de la contrée.


Enfin, s’il était nécessaire, je pourrais encore appuyer mon opinion sur celle de M. Cordier, qui, dès 1808, publia, dans le Journal des Mines. un excellent mémoire relatif au matériel des mines de Saint-Georges, dans lequel il fit pressentir qu’il faudrait un jour séparer ce terrain de la formation houillère, pour le faire rentrer dans les terrains de transition. Enfin, M. Dufrénoy, qui a visité, comme moi, il y a quelques années cette formation jusqu’en Bretagne, s’en est aussi formé la même opinion.

De ces faits, il résulte que les mines de La Haye-Longue, d’Ardenaye et de Mont-Jean, département de Maine-et-Loire ; de Montrelais, Monreil, Nord et Languin, dans celui de la Loire-Inférieure, situées sur le prolongement du terrain de Saint-Georges, sont dans le terrain de transition ; ce qu’il importait de démontrer.

M. Dufrénoy lit, en son nom et au nom de M. Élie de Beaumont, la première partie d’un mémoire sur les groupes volcaniques du Mont-Doré et du Cantal en Auvergne, et sur les soulèvement auxquels ces montagnes doivent leur relief.[1]

M. Lefroy, inspecteur des études à l’École des mines, communiqué à la Société un rapport qu’il a adressé au ministre

  1. L’analyse de ce mémoire sera donnée dans le Bulletin, après la lecture de la seconde partie.