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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/340

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être la théorie célèbre du remplissage des filons par en haut ; car, comment cette théorie peut-elle s’adapter aux circonstances particulières des gisemens aurifères que nous venons d’indiquer brièvement ?

Or alluvial. L’or se trouve dans les alluvions de beaucoup de rivières des Alpes. Parmi les lavages aurifères les plus connus, on peut citer ceux exécutés à diverses époques sur le Danube, l’Ens, la Mur, la Drave, la Salza, et dans la vallée du Mollthal.

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M. Pissis lit la notice suivante sur la géologie de l’arrondissement de Brioude, et il fait hommage d’une série d’échantillons à l’appui de ce travail.

L’arrondissement de Brioude est traversé par deux chaînes de montagnes qui se dirigent du S. au N. Si on jette un coup d’œil sur leur ensemble, on s’aperçoit qu’elles se composent de plusieurs systèmes parallèles entre eux, et diriges du N.-E. au S. O. Le gneiss en est la principale roche. Les terrains de sédiment n’atteignent jamais de grandes hauteurs ; ou les rencontre toujours dans les parties les plus basses de l’arrondissement. Enfin quelques coulées basaltiques et des cônes de scories semblent être les dernières roches qui se soient formées. Les premiers soulèvemens qu’auraient éprouvés les terrains de gneiss, sembleraient avoir eu lieu un peu avant qu’ils fussent solidifiés, par l’apparition des granites qui se sont fait jour suivant une ligne dirigée du S. au N. Le second soulèvement, qui a eu lieu du N.-E. au S.-O., est postérieur au terrain houiller ; mais l’absence totale des formations jurassique et crayeuse, ne permet pas de fixer cette époque d’une manière précise. Quelques serpentines qui se rencontrent ça et là semblent avoir été les matières qui ont fuit irruption lors de ce dernier soulèvement.

Le terrain houiller et le terrain lacustre, sont les principales formations sédimentaires qu’offre l’arrondissement. Une argile rouge totalement dépourvue de fossiles, semble établir la liaison entre ces deux terrains. Les nombreuses couches de silex qu’elle renferme sembleraient rapprocher sa formation de celle de la craie.

Le terrain houiller se présente presque toujours en couches verticales dirigées du N.-E. au S.-O. : il se rencontre dans deux localités situées sur les bords de l’Allier, à Langeac, et près de Brioude. C’est dans la dernière que se trouve la plus grande quantité de houille ; l’autre, au contraire, n’en renferme que très peu, mais présente une grande quantité de tiges et de fruits fossiles.