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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/418

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des squelettes entiers, des fèces et des os rongés surplace, comme cela se rencontre aussi dans certaines cavernes à ossemens.

« M. Virlet pense que si l’on pouvait pénétrer plus avant dans les katavothrons, on trouverait sans doute les ossemens de l’époque actuelle, mélangés avec ceux des espèces d’animaux qui ont disparu de la Grèce, et que l’histoire nous apprend y avoir vécu dans l’antiquité ; tels sont les lions, les ours, les sangliers, les aurochs. Peut-être même seraient-ils mêlés aussi avec des espèces antédiluviennes, car il croit que la plupart de ces cavernes sont plus anciennes que les dernières révolutions de la surface du globe, et que leur existence se lie à celle des plaines qui ont été formées par le croisement de plusieurs systèmes de dislocations qui ont imprimé à la Grèce ses principaux reliefs, et dont le plus récent est antérieur au dépôt du terrain tertiaire subapennin. On ne trouve dans ces cavités, ni stalactites, ni stalagmites, circonstance qui s’accorde tout-à-fait avec la théorie de la formation des cavernes. »


Addition à la Séance du 4 mars (p. 206).


Après la lecture du mémoire de MM. Élie de Beaumont et Dufrénoy, sur le Mont-Dore et le Cantal, M. Boubée a énoncé que l’élargissement du haut de la vallée du Mont-Doré ne lui paraissait pas devoir être invoqué à l’appui d’un cratère de soulèvement, parce que les eaux des trois vallons qui débouchent sur ce point, ont dû le produire par leur seule érosion ; que des bassins analogues s’observent dans tous les pays de montagnes et notamment dans les Pyrénées, partout où plusieurs vallées se réunissent, et que dans le cirque même du Mont-Dore il fit remarquer à ses compagnons de voyage, dans le lit du ruisseau actuel, un grand élargissement circulaire produit évidemment par érosion, au point de concours de quelques petits ruisseaux.

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Séance du 1er avril 1833.


Après la lecture et l’adoption du procès-verbal de la dernière séance, M. le président proclame membres de la Société :

MM. Léonard Horner, membre des Sociétés royales de Londres