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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/516

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à Jehanville et à Maissin près de Saint-Hubert. La continuité de ce système de couches, sur une longueur de plus de 9 lieues, est un fait très intéressant, dit l’auteur, non seulement sous le rapport industriel, mais encore parce qu’il pourra servir à faire connaître les diverses zones, peut-être les différens bassins, dont se compose le terrain ardoisier.

« Le fer oxidulé se trouve en cristaux, et plus souvent en petites masses à structure ordinairement laminaire, quelquefois grenue dans plusieurs des nombreux filons de quarz qui composent le terrain ardoisier, principalement depuis Viel-Salm jusqu’à Bihain. Il n’est pas exploité.

« Le fer oxidé rouge se trouve disséminé en grains ovoïdes, lenticulaires, amygdalaires, etc., dans plusieurs couches du terrain ardoisier, notamment à l’ardoisière de Sainte-Barbe près de Couvin.

« Le fer hydraté est le minerai de fer le plus abondant en Ardenne. On voit notamment, près de Champlon, des restes d’anciennes exploitations qui s’étendent sur une longueur d’environ une demi-lieue, dans une direction parallèle à celle des couches de schistes, c’est-à-dire du sud-ouest au nord-ouest, ce qui porte l’auteur à croire que ce minerai forme une véritable couche. Ces exploitations ont alimenté de nombreux fourneaux, dont on aperçoit encore les traces dans le voisinage de la route de Marche en Famenne à Arlon.

« L’auteur rappelle ensuite l’observation faite par M. Rozet d’une couche de fer hydraté de près d’un demi-mètre de puissance, que l’on exploite à Naux sur la Semois, pour l’usage des forges de Linchant. Il a aussi observé dans plusieurs localités, notamment aux environs de Bastogne, de Wiltz, de Bouillon, des blocs de fer hydraté, soit épars sur le sol, soit intercalés dans le schiste, avec lequel il se lie intimement. D’un autre côté, le fer hydraté se présente en filons parfaitement caractérisés, notamment près de Deville au nord de Mézières, où l’on voit un filon d’environ 25 centimètres de puissance, dont la direction est perpendiculaire à celle des couches de schiste. Le minerai n’est séparé du schiste par aucune salbande, sa texture est compacte, et sa couleur varie du noir luisant au brun terne.

« On trouve encore d’autres dépôts de fer hydraté sur les limites géographiques du terrain ardoisier, mais ils appartiennent à des dépôts postérieurs, notamment au grès de Luxembourg et au lias.

« Le fer sulfuré accompagne les minerais de cuivre et de plomb,