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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/515

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« À Villetaneuse, des eaux abondantes, provenant d’une féculerie, ont été ainsi dérivées. À Saint-Denis, on a obtenu le même résultat, et l’on pratique actuellement dans la forêt de Bondi un forage déjà parvenu à 71 mètres pour servir à l’épuisement des lacs infects qui avoisinent l’établissement où se fabrique la poudrette.

« Dans le moment où l’une des Chambres législatives s’occupe d’un projet de loi sur le dessèchement des marais, il est à propos d’appeler l’attention publique sur des procédés dont l’application peut devenir du plus haut intérêt. »

M. d’Omalius d’Halloy communique un Mémoire de M. Cauchy, ingénieur des mines et professeur de minéralogie à Namur, sur les gîtes métallifères des Antennes, c’est-à-dire d’une région formée de terrain ardoisier qui s’étend sur les territoires français, belge et prussien.

L’auteur y décrit successivement les gîtes de minerais de cuivre, de fer, d’antimoine et de plomb.

« Le cuivre pyriteux et le cuivre carbonate, vert et bleu, se montrent assez fréquemment, mais toujours en petite quantité, dans le quarz compacte gras qui remplit les nombreuses fissures du schiste exploité dans les ardoisières de Viel-Salin. M. Levy y a également reconnu le cuivre phosphaté cristallisé, semblable à celui de Libethen en Hongrie. Mais le filon de Stolzenbourg, près de Viauden, paraît être le seul gîte important, et encore l’exploitation en a été abandonnée vers l’année 1769. La pyrite de cuivre, à laquelle s’associe fréquemment la pyrite de fer, y a pour gangue la chaux carbonatée ferrifère spathique, le fer carbonate spathique, le quarz hyalin et la baryte sulfatée.

« D’autres filons cuprifères ont donné lieu à quelques travaux de recherches à Bivels et à Valstorff, aussi près de Vianden, le cuivre pyriteux auquel s’associe assez souvent la malachite a pour gangue la chaux carbonatée ferrifère, le fer carbonate spathique lenticulaire, qui est quelquefois changé en fer hydraté, le fer carbonate lithoïde et la baryte sulfatée ; mais ces gites paraissent peu importans sous le rapport industriel.

« Le fer oxidulé se trouve disséminé en grains alongés, quelquefois en octaèdres bien prononcés, disposés en lignes plus ou moins continues, et plus ou moins parallèles au long grain du schiste gris verdâtre, que l’on exploite pour en tirer les ardoises dites grenues, depuis Rimogne jusqu’à Monthermé. On l’a aussi reconnu