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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/62

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Le sel se trouve avec du gypse, en nœuds et petits filons dans une argile jaune et rougeâtre, qui est associée ou placée sur du grès rouge et gris. Ce dépôt, dont M. Voskoboïnikov ne détermine pas l’âge, repose sur le granite, le calcaire ou le schiste argileux, sur le côté méridional de la vallée, tandis qu’au nord il n’y a que du grès grossier et de l’argile rouge. De grandes alluvions, avec des blocs des roches précédentes et de quarz, recouvrent les couches salifères et la vallée. Ces débris sont agglutinés en partie en poudingue, et il y a même à la surface du terrain des blocs isolés. (Gorn. J., 1832, no 7, p. 96.).

Le même M. Voskoboïnikov, réuni à M. J. Gouriev, a donné une Description géognostique de la presqu’île de Taman, dans le territoire des Cosaques de la mer Noire. Toute cette contrée est occupée par le terrain tertiaire, composé d’argile subapennine, de marne, de sable, de calcaire tertiaire, en partie à coraux avec du gypse et du fer hydraté. D’après ces géologues, ces roches alternant la plupart ensemble, seraient inclinées, et ils signalent dans l’argile marneuse du lignite, des pyrites et des cristaux de sélénite Il y a plusieurs sources de naphte ou de pétrole, et les salses, anciennement décrites par Pallas, Perrot et Engelhardt, y exhalent de l’hydrogène carboné. Ils rapportent qu’en 1805 il s’est formé des salses dans la mer même, et que la salse s’est élevée graduellement au-dessus du niveau des eaux, pour être ensuite détruite par les flots de la mer. Comme les autres salses ne sont pas éloignées de cet élément, ils insinuent qu’il y a une communication entre le foyer des salses et la mer. (Gorn. J., 1832, no 1, p. 21.).

M. Stanislas Chaudoir a visité la Crimée. Les montagnes n’existent que le long de la côte, y courent du sud-est au nord-est, et n’ont que 15 à 70 werstes de largeur. Il y indique de la craie à silex (Karasoubazar), un calcaire à huîtres univalves près de Simpheropol, du calcaire jurassique reposant sur du calcaire magnésien cellulaire, et du mountain limestone, des corgneules entre Rosenthal et Koutschouk-Kousin, du grès bigarré à Sably et Alma, des agglomérats calcaires autour de Théodosie, du calcaire magnésien formant les plus hautes sommités de la Crimée, du grès rouge grossier placé sous ce calcaire à Koos, du grès quarzeux à lignite à Nikita, du schiste argileux entre Koutlak et Kourousin, de petits amas de basalte à Sably, Kikineis, Kozloff, Sébastopol et Théodosie ; du diorite en partie décomposé sur le mont Aioudagh près Koutschouk-Lambat, des roches amygdalaires