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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/61

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à la fracture fussent d’égale force dans toutes les directions suppositions qui n’est pas admissible surtout dans l’état de dislocation complète et de redressement des couches terrestres. Je conçois des soulèvemens en forme d’ellipses alongés, ouvertes à leurs extrémités ; c’est ce qui arrivera sur les lignes de fractures à tous les points de moindre résistance ; mais la forme circulaire, imitant le cône d’éruption, est un cas limite à l’existence duquel j’ai peine à croire. Disons cependant que si la force développée instantanément était infiniment grande par rapport à la résistance, comme dans les explosions de mines, le cas aurait lieu, mais il s’agit ici de forces de développement progressif.

Messieurs, dans ce résumé bien imparfait de vos travaux, j’ai passé en revue plus de 100 mémoires, notices ou communications. Me borner à une simple énumération eût été sans doute prudence de ma part ; je n’ai pas cru que ce fût un devoir, et je me suis permis quelquefois d’émettre mes propres opinions. J’ai usé de cette liberté en dédommageant de mes pénibles fonctions, bien convaincu d’ailleurs que personne ne pourrait s’imaginer sérieusement que votre rapporteur se regardât comme l’organe des opinions de la Société. Je sens d’avance que plus d’un auteur aura à se plaindre ou de mes omissions, ou de la manière inexacte dont j’aurai apprécié ses recherches. La grandeur du travail, sa difficulté bien au-dessus de mes forces, ma déférence en m’en chargeant, au vœu de la Société, seront mes titres à son indulgence, et je pourrai du moins protester de mon bon vouloir et de mon impartialité.

Le nombre de vos publications et leur importance sont des preuves de la prospérité de notre association plus convaincantes encore que le nombre toujours croissant de ses membres. Si les publications sont la preuve du succès, elles en sont aussi le gage le plus certain. Ne négligeons donc rien de ce qui peut les multiplier, les hâter, et en accroître le mérite. Les comités de rédaction et de publication sont l’âme de toute société savante, et nos succès reposent en grande partie sur leur zèle ; mais chacun de nous doit y contribuer encore par son amour pour la science et par son attachement sincère à notre association, sentimens qui se réunir ici et y avoir seuls accès.

Nos discussions toutes scientifiques, et le caractère positif de nos recherches, loin d’avoir à craindre la publicité, doivent au contraire la rechercher ; quelques amours-propres dussent-ils en être froissés, elle est dans l’intérêt de la science, et même dans celui de la Société. Qu’il me soit permis cependant en terminant de