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CHAPITRE LX


Le lendemain matin, j’étais à déjeuner quand il me vint un message de Tyrrell ; il y avait une lettre cachetée pour Glanville, et une autre à mon adresse, ainsi conçue :


« Mon cher Monsieur,

« La lettre ci-jointe adressée à sir Réginald Glanville expliquera les motifs pour lesquels je ne tiens pas ma parole. Il vous suffira de savoir que ces motifs sont de nature à me justifier complètement et à satisfaire pleinement sir Réginald. Il sera inutile de chercher à me voir ; j’aurai quitté Londres avant que vous ayez reçu cette lettre. Le respect de moi-même m’oblige d’ajouter, que, quelles que soient les raisons que j’aie de ne pas accepter une rencontre avec sir Réginald Glanville, cela ne m’empêchera pas d’exiger satisfaction de quiconque se croirait permis de me demander les raisons pour lesquelles il m’a convenu d’en agir ainsi.

« J’ai l’honneur, etc.
« John Tyrrell. »


Je ne pouvais en croire mes yeux et je relus cette lettre jusqu’à trois fois. D’après tout ce que je connaissais du caractère de Tyrrell, je n’avais pas de raisons pour le croire moins courageux que la plupart des hommes. D’ailleurs, quand je considérais la violence du langage de Glan-