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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/105

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Il faut être fou pour se risquer quand on a un grand bien, deux caves, de bonnes vignes et des bourrées de vendanges, il était trop bien ce gaillard.

— Alors ?

— Alors les autres l’ont regardé partir, et puis enfoncer. Maintenant, le Rhône l’aura fourré dans quelque coin, et recouvert avec la pote. »

On entend claquer comme des ailes les grands draps à filets rouges, et les bandeaux de lits ornés de dentelles. Et puis, le vent se lasse, tombe peu à peu, et, dans le jour qui baisse, les chemises immobiles, dont les bras pendants touchent la neige verte des ombelles, sont des fantômes décapités.

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