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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/35

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Le Chemin : Quatre petites filles qui passent portent dans leurs bras quatre cabris et c’est bon de les voir ! Le cœur des cabris bat très fort, les bras des petites filles tremblent, leurs joues sont rouges comme le drapeau de la procession, et elles soufflent !… Où allez vous, les enfants ?

Les petites Filles : On va chez la grand’mère, c’est la quatrième maison là outre, mais c’est loin, ils sont tant lourds, ces cabris, il faut serrer, serrer !

Et elles rient.

Les Cabris : Nous allons tomber.

Une petite Tresse qui sort d’une petite coiffe de soie : Il fait beau temps aujourd’hui !

Le Tablier qui vole : Tiens, après la semaine sainte, nous irons longtemps sans pluie. On s’amusera bien par les prés avec les cocardes, on fera des flûtes de roseaux et des maisons avec des pierres, en gardant les moutons.

Un petit Pied : Mon soulier est troué, je regarde par la fenêtre, c’est joli dehors !

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