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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/37

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La Fontaine : Voilà les vaches qui se battent, la rouge est furieuse, il y aura des cornes cassées par là.

Le Chemin : Elie passe comme tous les soirs, devant la maison de son bon ami, mais voilà, on dit que les amours ne vont plus, Victorien en cherche une autre. C’est pourtant une belle fille, avec une figure bien douce et qui sourit toujours. Que faire ! les garçons ont leurs idées.

Mathi : Je suis un peu en retard, j’ai été à la vigne. On n’a pas encore tout à fait fini : depuis un mois et demi, toujours en haut et en bas ! Mais on n’a pas fait carême aussi fort que l’an passé, on avait de la viande à manger trois fois la semaine, le cure a donné la permission. Comme ça, va mieux. À présent, il me faut sonner l’angelus.

La Cloche : J’ouvre ma gorge verte dans un air délicieux. Avril, je chante pour toi. J’étais triste à ne voir que la neige, à me plaindre au vent d’hiver, maintenant, je re garderai des fleurs et des nids.

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