Aller au contenu

Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais c’est inutile, me voilà encore tout abime.

L’Ornière : Que veux-tu ? Les bons chemins sont ceux qui ne vont pas droit, les gens de la ville ne les fréquentent pas, on y est tranquille, c’est bien quelque chose.

Une Argynne qui vole : Vous savez, on va lâcher le bisse d’en bas, les prés demandent, il a fait trop sec depuis longtemps, et cette petite neige de ce matin, c’est pour rien !

L’Escargot en voyage : Tant mieux, qu’on arrose, Seigneur ! On meurt déjà de chaleur, les pommes de terre ne lèveront pas, j’ai entendu la cigale ce matin.

Basile dans son champ : C’est solide comme un vieux mur, on en a une peine à pousser la charrue ! Il faudra bien aller tremper la bannière au torrent pour que l’eau se décide, le noir ne veut pas venir en bas.

Le Soc : Je me casse le nez contre les pierres.

Posé sur une motte dure, le Verdier chante.

- 60 -