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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/97

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Sur la chèvre de la fontaine, le Verdier chante et puis s’arrête anxieux, il sent venir l’orage.

Le vent lui dit des choses de la vallée :

« Toutes les villes sont en révolution, parce que maintenant on a percé la montagne pour aller en Italie, et moi je ris ! Je traverse le petit trou d’aiguille en moins d’une seconde, mais on en fait des affaires d’état ! Le roi est venu, tiens, demande à Mathi que voilà ce qu’il en pense, il est allé à Brigue pour le voir ! »

Le Verdier : Mathi, tu l’as vu, le roi ?

Mathi : Oui, je suis descendu, c’était mercredi. Je m’étais déjà levé à trois heures du matin. Dans le train, j’en ai rencontré un d’Echallens qui m’a demandé : « Vous êtes

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