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Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/98

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Valaisan ? » — « Oui, et vous ? » — « Moi, je suis Vaudois. » — « Vous êtes marié ? » — « Non, et vous ? » — « Moi non plus, alors nous resterons ensemble. » Et nous avons dîné à Brigue tous les deux. Il y en avait assez de ces gros Messieurs avec des grands chapeaux tout en soie !

Le Verdier : Mais le roi ?

Mathi : Oh ! lui, c’est un petit homme qui a une grande tresse jaune en travers sur la poitrine.

Le Vent : Tu l’as vu, Mathi, mais moi je l’ai touché.

Mathi : N’empêche, on peut dire qu’on ne mourra pas sans savoir comment c’est un roi. Et maintenant me faut rentrer, le temps va faire des combats.

Le Verdier : Alors les hommes se réjouissent dans la plaine ?

Le Vent : Comme des fous. On tire du canon, on a coupé des fleurs en masse, on dîne sous de grandes toiles que je fais claquer tant que je peux, on prononce des discours

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